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A FAIRE / PAS FAIRE

QUELQUES CONSEILS DE BASE

Le deuil de la séparation

 

Au moment de la séparation, vous êtes probablement dévasté par le chagrin. Une séparation est rarement un événement joyeux ! C’est ainsi.

 

Ne  nourrissez pas votre chagrin. Soyez courageux. Ce qui aide beaucoup, c’est de savoir que vous avez une énorme responsabilité envers vos enfants. Vous devez être là pour eux. Cette idée stimule et vous aide à trouver de la force. Avec du recul, vous direz probablement que c’est grâce à vos enfants (entre autres) que vous avez réussi à remonter la pente.

 

Ne le niez pas. Essayez d’accueillir ces émotions tristes, pour ensuite, petit à petit, la faire partir.

Et peut-être pensez-vous : « Comment faire disparaître ce chagrin ? » « Je n’y arriverai pas » « Serais-je un jour de nouveau heureux ? »

 

Retenez que le temps adoucit tout. Il est notre allié. Maintenant vous êtes peut-être incapable de parler de votre séparation sans pleurer ou sans qu’une colère vous envahisse. Mais un jour vous arriverez à en parler tout simplement, comme une cicatrice ancienne.

 

C’est pareil pour vos enfants. Leur chagrin face à votre séparation compte, il faut y être attentif et l’écouter. Mais l’épreuve fait grandir et ils peuvent la transformer en force !

 

Ne voyez pas votre séparation comme un échec mais comme une étape. Une étape qui fera grandir toute la famille, si on traverse cette épreuve en essayant de la digérer, puis de la dépasser.

 

Lorsque vos enfants voient maman ou papa qui pleure, ça leur fait quelque chose. Cela les touche. Les enfants sont des éponges. Ils sont souvent très sensibles à cela. Pourtant, ce n’est pas grave qu’ils voient vos larmes. Tant que vous en parlez aussi, ensemble avec vos enfants. Et tant que cela ne se produise pas très souvent.  Mettez des mots sur les maux. Des mots simples et clairs. Expliquez à vos enfants ce qui vous rend triste. Et montrez que vous gardez le contrôle. Pleurer est un bon moyen de se sentir mieux après. Ce n’est pas grave en soi. C’est une occasion aussi, de dire à vos enfants, qu’eux aussi, ont le droit de pleurer.

Je conseille néanmoins, d ‘aller chercher un sourire ensuite et de dire : OK, et maintenant on va faire autre chose (peut-être quelque chose qu’on aime ?). Marquez la fin.

 

 

Libérez-vous de l’image de la famille parfaite. La séparation, c’est comme une mue. On abandonne la peau trop serrée, pour en construire une à sa taille qui nous convienne vraiment. Il y a d’abord cette période fragile, où on se sent nu. Une période extrêmement douloureuse. Mais avec le temps, on sait que partout il y a des failles, des moments difficiles. Il n’y a pas de famille parfaite. Et cela permet d’être plus authentique et plus libre.

 

 

La coparentalité

 

Réussir la coparentalité. Cela vous demandera certainement beaucoup d’effort et d’énergie, surtout au début. Il faudra surmonter les rancœurs, mais ça en vaut la peine. C’est du gagnant-gagnant, pour les parents, comme pour les enfants. Voici ce qui devrait être une priorité.

 

Une règle primordiale à respecter par des parents séparés : ne pas dire du mal de son ex en présence de vos enfants. Et pourtant c’est parfois tellement difficile ! Après une rupture, vous voudriez peut-être accuser l’autre de tous ce qui ne va pas. Lui faire porter la responsabilité de la fin de la relation, critiquer sa parentalité, sa vie même. Cela ne fait pas de vous une meilleure personne. Et si vos enfants ont le malheur de vous entendre dire du mal de l’autre parent, cela les blesse. Et même s’ils ne l’entendent pas, ils risquent de le ressentir.

Un conseil. Si vous sentez monter une envie forte de dire du mal de votre ex : pensez que c’est votre enfant que cela touche probablement le plus. Et vous ne voulez pas faire du mal à votre enfant, n‘est-ce pas ? Pensez à la chose suivante :

Il y a 2 personnes que vos enfants aiment le plus au monde, et une de ces 2 personnes est votre ex.

 

Concernant la communication avec votre ex : vous avez un travail à faire. Essayez de voir votre ex comme un collègue de travail. Vous travaillez sur un même projet. On ne choisit pas ses collègues, on fait avec. Exprimez-vous d’une manière claire, non-violente et non-culpabilisante. Reformulez, s’il faut. Recadrez la situation. 

Préparez-vous en amont si vous avez un sujet difficile à régler. Eventuellement à l’écrit. Désormais, lorsque vous parlez avec votre ex, au lieu de vous disputer et de vous emporter, organisez une réunion, un entretien, avec lui, de manière formelle et correcte.

Des outils existent pour vous aider dans la communication coparentale : agenda partagé en ligne, sms, cahier de liaison, semainier. 

 

L’annonce aux enfants. L’idéal est d’annoncer la séparation ensemble et de s’y préparer ensemble pour trouver les bons mots. L’ambiance calme est primordiale. Pour ce, le couple doit arriver à déposer les armes. Si ce n’est pas possible, vous pouvez chercher de l’aide auprès de quelqu’un qui ne prend pas parti.

On informe les enfants différemment en fonction de leur âge. On cherche des mots simples pour les plus petits. On peut utiliser des figurines pour faire un jeu de rôle ou des livres pour enfants. Avec les enfants plus grands, on peut dialoguer. Il est important d’écouter les enfants. De répondre à leurs questions et surtout de les RASSURER. On annonce la fin d’une vie avec les parents ensemble. Mais cette annonce est également un nouveau point de départ. On essaie de garder une certaine positivité. 

La relation avec vos enfants

 

Ecoutez vos enfants. Malgré les bouleversements émotionnels et logistiques, c’est le moment d’être là pour ses enfants et de les écouter. 

Vous les connaissez mieux que personne, vous les comprenez bien en général. En temps normal.  Mais dans le contexte d’une séparation, pour les enfants, plus rien n’est normal. Ils vivent une toute nouvelle situation. Ils ont besoin de compréhension et de réconfort. Ils ont besoin d’être rassurés. 

Les enfants cachent parfois certaines émotions et inquiétudes. Pour différentes raisons. Parfois l’enfant doit encore apprendre à mettre les mots sur ce qu’il ressent. Parfois les émotions ne sortent pas, car ils sont « figés ». 

Parfois ils ressentent bien ce que la séparation provoque chez eux, mais ils préfèrent ne pas le montrer pour ne pas faire du mal à leurs parents, pour ne pas provoquer d’autres conflits, pour ne pas les inquiéter. Ils voient bien que leurs parents sont déjà tristes, préoccupés. Incroyable, à quel point les enfants peuvent être solidaires.

 

Justement parce que la situation après une séparation est nouvelle et tellement différente pour vos enfants, pensez à mettre en place des routines, un cadre, des règles. Une structure, rassure. Chaque situation, chaque famille est différente. Organisez une garde alternée adaptée à VOS enfants dans VOTRE situation.

 

Arrêtez de vous sentir coupable.

Beaucoup de parents se sentent coupables. Ils ont échoué et leurs enfants doivent subir les conséquences. C’est vrai. Mais vous savez bien que dans la vie, les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait. C’est ainsi. Inutile de se sentir coupable. Cependant, ce qui est très utile, c’est travailler sur la manière dont se passe la séparation pour les enfants. Et même si, là encore, on ne maitrise pas tout, il est important d’essayer de faire en sorte que cela se passe au mieux.

Sachez qu’un bon parent n’est pas un parent qui est forcément présent en permanence. Vous pouvez prendre du temps pour vous. Soignez-vous. Ce qui compte, c’est de montrer à vos enfants que vous avez le souci de son bien-être.

 

Ne vous laissez pas embobiner. Ne tombez pas dans le piège. Vos enfants vont vous tester et chercher leur profit. C’est normal. N’achetez pas plein de choses, ne dites pas oui à tout pour combler cette culpabilité qui vous ronge. Vous ne leur rendrez pas service, au contraire, ils risquent d’en souffrir. Concentrez-vous sur ce qui est vraiment important pour eux maintenant : les écouter, les rassurer, consacrer du temps pour eux, rester en forme, ne dites pas du mal de l’autre parent et organisez la coparentalité au mieux.

 

La garde des enfants et le travail. Cela peut être très compliqué à gérer. Osez demander à votre supérieur un aménagement de travail en fonction de la garde de vos enfants (changement d’heures, télétravail). Voici un argument à lui présenter : Une meilleure organisation et un salarié satisfait et épanoui apportera une meilleure productivité et fidélité.